Qualité de l’eau dans le Rhône

Pour une gestion de l’eau dans l’intérêt des usagers

Limites de quantification élevées du 69

Voici un tableau réalisé par la DIREN Ile de France pour comparer les limites de quantification de différents laboratoires (sources en page 12 de http://160.92.130.117/IMG/pdf/InfoPhytos6.pdf  et Analyses_CAVIL_MCA_TTP _20060223 ).

Limites de quantification en 2006

CU : laboratoire allemand : Chemisches Untersuchungslabor d’Offenburg (limites de 2005 pour l’analyse de l’eau des rivières de l’Ile de France)

CARSO : laboratoire de Lyon (limites de 2006-2007 pour l’analyse de l’eau des rivières de l’Ile de France)

ESTA : laboratoire de Rouen (limites de 2006-2007 pour l’analyse de l’eau des rivières de l’Ile de France )

DDASS 69 : limites de quantification du contrôle sanitaire dans le département du Rhône pour l’analyse des eaux traitées et distribuées (seuils d’une analyse de l’eau de Villefranche-sur-Saône le 27/02/2006 par le laboratoire CARSO)

La qualité des analyses de l’eau du robinet du département du Rhône est totalement aberrante. Très peu de pesticides sont analysés, et à des seuils de quantification très élevés. Les limites dans le Rhône sont 5 fois plus élevées que celles du laboratoire allemand. Bien sûr, à Lyon ou Villefranche, on ne détecte pas beaucoup de pesticides!

Si les limites du labo allemand étaient appliquées pour le Grand Lyon, on trouverait beaucoup de pesticides dans l’eau du robinet des lyonnais (et on ne pourrait plus mentir en disant que « l’eau de Lyon est excellente »).

Si les limites du labo allemand étaient appliquées à Villefranche-sur-Saône, l’eau serait en permanence non potable pour la quantité totale de pesticides (norme de 0,5 µg/l). Les limites élevées de la DDASS 69 sont donc une véritable tricherie sur la qualité de l’eau. Pour le principal pesticide : l’atrazine, en 2006,  le même laboratoire CARSO a une limite de 20 ng/l pour les rivières de l’Ile de France et de 50 ng/l pour l’eau potable du Rhône. On a donc bien demandé au laboratoire de relever son seuil pour cacher la pollution de l’eau du robinet de Lyon.

Autre aberration : 12 pesticides analysés (35 %) sont des « urées substituées », hors ces substances sont détruites par le traitement à l’ozone et au chlore qui existe à Villefranche-sur-Saône. Ces analyses sont inutiles, car on est sûr à l’avance à 100 % de ne pas retrouver ces pesticides dans l’eau traitée. Cependant cela fait bien de pouvoir présenter des analyses conformes.

17 février 2011 - Posted by | Eau, Eau Lyon, Eau Rhône, Eau Villefranche, Pesticides

Aucun commentaire pour l’instant.

Laisser un commentaire